Une femme victime de viol se retrouve à dialoguer avec son agresseur, 33 ans après. Cette femme c’est moi, Maiana. Cette rencontre est rendue possible par la Justice restaurative, entrée dans la loi française en 2014. Je suis la première en France à faire cette rencontre directe. J’en ressors avec de nouvelles interrogations. Ma quête ne fait que commencer.

Donner une chance aux personnes directement concernées par un délit ou crime, de s’exprimer et avoir une participation active à leur « réparation » ; avoir également un impact sur le taux de récidives : ce sont là, les promesses de la justice restaurative.

Je teste dans ma chair cette philosophie venue du Canada. Je vais à la rencontre d’anciens participants québécois, agresseurs ou victimes, de médiateurs également, pour éclairer mon expérience de leur propre recul. Avec beaucoup de générosité, ils s’ouvrent à moi et me donnent les outils pour mieux décider si je dois effectuer une nouvelle rencontre.