Front National en France, Vlaams Blok en Belgique, Republikaner en Allemagne, « Libéraux » en Autriche, Ligue du Nord ou MSI en Italie, pour ne compter que ceux-ci, défraient la chronique dans l’Union européenne. Le populisme a le vent en poupe sur le continent. Le populisme, cette virulente expression du rejet de l’ouverture et des différences, du repli sur soi, charrie, sur un terreau de frustations et d’humiliations socio-économiques réelles, un amalgame de nostalgies et de mythes aussi irrationnels qu’obscurs. Il plonge ses ramifications dans un passé récent que l’Europe démocratique croyait définitivement éradiqué depuis 1945. Une sombre généalogie est de nouveau à l’oeuvre.