Un documentaire tourné en partie dans des phares isolés, au milieu de la mer, dédié aux hommes qui les construisirent au risque de leurs vies, et aux hommes – de moins en moins nombreux – qui surveillent ces feux aux quatre coins du monde.

Le film racconte la saga de ces outils de navigation depuis Pharos, le légendaire phare d’Alexandrie jusqu’aux phares actuels , automatisés pour la plupart d’entre eux. Appelés tours à feu, maisons de lumière, selon les pays, ou déclinant le mot Pharos dans toutes les langues grécolatines, ils se dressent face au vieil océan comme témoins de l’histoire du commerce et de la navigation, pour rendre compte des prouesses de l’architecture et de l’ingénierie, des inventions de l’optique et de l’électricité. Chacune des nations compte ses phares dans ce que l’on appelle le « livre des feux » mais ils apparaissent aussi dans les pages de la littérature, de Dante jusqu’à Paul Valéry, Rafael Alberti ou Longfellow.

Leur histoire est aussi celle des tempêtes et des récifs, celle des naufrages célèbres et des pirates, et celle parfois héröique des gardiens isolés, surveillant l’horizon, tout en  attendant la relève, telles les sentinelles qui surveillaient le désert des tartares.

Des gardiens, des navigateurs solitaires et des responsables des services des phares du monde entier vont parler de ces tours qu’ils chérissent et essaient de sauvegarder en tant que patrimoine culturel.
Des extraits de films de long métrage et des archives rares émaillent le film et nous aident à parcourir cette histoire qui se déroula pendant plusieurs siècles.

Chacun des spectateurs garde dans sa mémoire un phare, tel une carte postale qu’il associe à ses vacances,  comme souvenir d’un paysage ou un désir de mer, de prendre le large. Ainsi le film nous mène de l’Egypte aux dangereuses côtes bretonnes, il nous fait naviguer vers les fjords norvégiens et les mers du nord, vers l’Ecosse et les Etats Unis. Prenons les voiles et que le vent se lève.