Une enquête choc sur l’un des plus grands crimes contre l’humanité qui impliqua l’Europe, l’Asie, l’Afrique et les Amériques et entraîna la déportation de 25 millions d’Africains.

C’est l’histoire d’un monde où la traite d’esclaves a dessiné ses territoires et ses propres frontières. Un monde où la violence, la domination et le profit ont imposé leurs routes. L’histoire de l’esclavage n’a pas commencé dans les champs de coton. C’est une tragédie beaucoup plus ancienne qui se joue depuis l’aube de l’humanité. A partir du VII e siècle, et pendant plus de 1200 ans, l’Afrique a été l’épicentre d’un gigantesque commerce d’êtres humains parcourant l’ensemble du globe. Nubiens, Peuls, Mandingues, Songhaïs, Sosos, Akans, Yorubas, Ibos, Kongos, Yao, Somalis… Au total, plus de 20 millions d’Africains ont été déportés, vendus et réduits en esclavage. Ce système criminel a enrichi et posé les fondements des plus grands empires à travers le monde. L’ampleur de ce trafic est telle qu’il a longtemps été impossible d’en expliquer tous les mécanismes. Pourtant, son histoire pose une question fondamentale : comment l’Afrique s’est-elle retrouvée au cœur des routes de l’esclavage ?

Une collection documentaire en 4 épisodes :

Episode 1 | 476 – 1375 : Au-delà du désert
Episode 2 | 1375 – 1620 : Pour tout l’or du monde
Episode 3 | 1620 – 1789 : Du sucre à la révolte
Episode 4 | 1789 – 1888 : Les nouvelles frontières de l’esclavage

Episode 1 | 476 – 1375 : Au-delà du désert
476 après Jésus-Christ, Rome s’effondre sous la poussée des invasions barbares. Sur les ruines de l’Empire romain, les Arabes bâtissent un nouvel empire qui s’étend des rives de l’Indus jusqu’au sud du Sahara. Entre l’Afrique et le MoyenOrient se tisse durablement un immense réseau de traite d’esclaves. Au cœur de ce réseau continental, deux grandes cités-marchandes se démarquent. Au nord, au carrefour de la péninsule arabique et de l’Afrique, Le Caire, première ville musulmane et principal carrefour commercial d’Afrique. Au sud, Tombouctou, place forte des grands empires d’Afrique de l’ouest et point de départ des caravanes transsahariennes. Dans un récit épique et documenté, le premier épisode des Routes de l’Esclavage raconte 700 ans d’histoire et révèle comment les populations subsahariennes sont devenues au fil des siècles la principale « matière première » de la plus grande déportation de l’histoire

Episode 2 | 1375 – 1620 : Pour tout l’or du monde
À la fin du Moyen-âge, l’Europe s’ouvre au monde et découvre qu’elle se situe en périphérie de la principale zone de production de richesses de la planète : l’Afrique. Les navigateurs portugais sont les premiers à se lancer à la conquête de l’Afrique. Ils partent chercher l’or, ils reviennent avec des milliers de captifs pour les vendre en Europe. Entre les côtes africaines, le Brésil et leurscomptoirs, les Portugais mettent en place les premières colonies entièrement peuplées d’esclaves. Au large du Gabon, l’île de Sao Tomé, devient le laboratoire du système d’exploitation le plus rentable de tous les temps : la plantation sucrière…

Episode 3 | 1620 – 1789 : Du sucre à la révolte
XVIIe siècle. L’Atlantique devient le champ de bataille de la guerre du sucre. Français, Anglais, Hollandais et Espagnolsse disputent les Caraïbes pour y cultiver des champs de canne. Pour assouvirces rêves de fortune, les Royaumes européens ouvrent de nouvelles routes de l’esclavage entre l’Afrique et les îles du Nouveau Monde. Avec la complicité des banques et des compagnies d’assurance, ils industrialisent leurs méthodes et portent le nombre de déportations à des niveaux jusque-là jamais atteints. Pris au piège, près de 7 millions d’Africains se trouvent entraînés dans un gigantesque tourbillon de violence.

Episode 4 | 1789 – 1888 : Les nouvelles frontières de l’esclavage
À Londres, Paris et Washington, le courant abolitionniste gagne du terrain. Après la révolte des esclaves à Saint-Domingue, la Grande-Bretagne abolit la traite transatlantique en 1807. Pourtant l’Europe, en pleine révolution industrielle, ne peut pas se passer de la force de travail que fournissent les esclaves. Pour satisfaire son besoin de matières premières, elle ferme les yeux sur les nouvelles formes d’exploitation de l’homme au Brésil et aux États-Unis. Et en Afrique, l’Europe se lance dans une nouvelle entreprise coloniale. À l’heure où la traite est enfin interdite, la déportation des captifs africains va exploser, plus importante que jamais. En 50 ans, près de 2,5 millions d’esclaves sont déportés.

 

Les intervenants :

Catherine Coquery-Vidrovitch (Historienne, professeur émérite à l’Université Paris-Diderot. Spécialiste de l’histoire de l’Afrique)
David Eltis (Historien, professeur émérite à l’Université Emory, Atlanta. Spécialiste de la traite transatlantique des esclaves)
Vincent Brown (Historien, professeur à l’Université de Harvard, Cambridge. Spécialiste de l’histoire atlantique de l’esclavage et de la diaspora africaine)
Myriam Cottias (Historienne, directrice de recherche au CNRS. Spécialiste de l’histoire sociale des Caraïbes)
Elikia M’Bokolo (Historien, directeur des études africaines à l’EHESS Paris. Spécialiste de l’histoire moderne et contemporaine de l’Afrique)
Marcus Rediker (Historien, professeur émérite à l’Université de Pittsburg. Spécialiste de l’histoire sociale maritime atlantique et de la piraterie)
Edward Alpers (Historien, professeur émérite à l’Université de Californie, Los Angeles. Spécialiste de la traite des esclaves en Afrique de l’Est et dans l’Océan Indien)
Salah Trabelsi (Historien, Maître de conférences à l’Université de Lyon. Spécialiste de l’histoire médiévale des pays arabes mais aussi de la traite et l’esclavage des Noirs dans le monde arabo-musulman à travers des sources écrites arabes anciennes (Xe-XIIe siècles))
Paul E. Lovejoy (Historien, professeur à l’Université de York, Toronto. Directeur du Harriet Tubman Institute. Spécialiste de l’histoire globale de la traite, de l’esclavage et de la diaspora africaine dans le monde)
Chouki El Hamel (Historien, professeur à l’Université d’Arizona, Tucson. Spécialiste de l’évolution des institutions islamiques en Afrique)
Doulaye Konaté (Historien et archéologue, professeur à l’Université de Bamako)
Abdul Sheriff (Historien, professeur émérite à l’Université de Dar es Salam et ancien directeur du Musée National à Zanzibar)
Ibrahima Thioub (Historien, recteur de l’Université Cheikh Anta Diop, Dakar. Spécialiste des traites des esclaves, des esclavages en Afrique de l’Ouest et dans l’espace atlantique)
Craig Perry (Historien, professeur assistant à l’Université de Cincinnati)
G.Ugo Nwokeji (Historien, professeur et directeur du centre d’études Afrique à l’Université de Berkeley)
Antonio de Almeida Mendes (Historien, Maître de conférences à l’Université de Nantes. Spécialiste de la traite des esclaves atlantique aux XVe-XVIIe siècles)
Isabel Castro Henriques (Historienne, spécialiste de l’Afrique. Professeur à la Faculté de lettres à l’Université de Lisbonne)
Filipa Ribeiro da Silva (Historienne à l’ International Institute of Social History, Amsterdam)
Izequiel Batista de Sousa (Historien de Sao Tomé et Principe)
Jean-Pierre Sainton (Historien, professeur à l’Université des Antilles-Guyane – Dpt. Pluridisciplinaire de Lettres, Sciences Humaines)
Suzanne Schwarz (Historienne, professeur à l’Université de Worcester, Grande-Bretagne. Spécialiste de la traite transatlantique et d’Afrique de l’Ouest)
Catherine Hall (Historienne, professeur d’Histoire Contemporaine à l’Université College de Londres)
Pierre Dockès (Économiste, professeur émérite de Sciences économiques à l’Université Lyon 2)
Frédéric Régent (Historien, Maître de conférences à la Sorbonne Paris 1. Spécialiste de l’esclavage dans les colonies françaises (Antilles) au temps de l’Ancien Régime et jusqu’aux abolitions)
Aline Helg (Historienne, professeur d’Histoire Contemporaine à l’Université de Genève. Joseph Délide : Historien, Recteur de l’UPNCH, Haïti. Martha S. Jones : Historienne, professeur d’Histoire à l’Université Johns-Hopkins, Baltimore. Hebe Mattos : Historienne, professeur à l’Université Fédérale Fluminense, Rio de Janeiro. Silvia Hunold Lara : Historienne, professeur à l’Université d’État de Campinas (UNICAMP) – Instituto de Filosofia e Ciências Humanas (IFCH), Brésil. Dale Tomich : Historien, professeur à l’université d’État de New York (Binghamtom). Sven Becker : Historien, professeur à l’ Université d’Harvard, Cambridge.

Une série documentaire de Daniel Cattier, Juan Gélas, Fanny Glissant
Montage : Audrey Maurion
Musique originale : Jérôme Rebotier
Conseillers historiques : Catherine Coquery-Vidrovitch, Eric Mesnard
Directeurs de la photographie : Antoine Monod (AFC), Thomas Letellier
Voix narration : Gaël Kamilindi
Directrice de production : Nathalie de Mareuil
Documentaliste : Mathilde Bracci
Design : Nadia Micault
Développement : Aurélia Michel

Coproducteurs : CPB Films (Cie des Phares & Balises), Arte FranceKwassa FilmsRTBF, LX Filmes, RTP, Inrap
Studio d’animation : Mikros Image
Cartographie : Benuts
En association avec BNP Paribas Fortis Film Finance
Réalisé avec le soutien du Tax Shelter du Gouvernement fédéral belge
Etablissement de crédit : Cofiloisirs
Avec la participation de France Télévisions, TV5Monde, Radio Canada, FOXTEL, RTS, RSI, Planète+ Poland, RUV, DR TV, RTVS
Avec le soutien de Centre National du Cinéma et de l’image animée, CNC – nouvelles technologies en production, Fonds Images de la Diversité – commissariat général à l’égalité des territoires – cnc, Wallimage (wallonie), Centre du Cinéma et de l’Audiovisuel de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Région Ile-de-France en partenariat avec le cnc, Région Guadeloupe, Ministère des Outre-Mer, Musée du quai Branly, PROCIREP – société des producteurs, ANGOA, Creative Europe – Media Programme of the European Union

Presse

« Une formidable série documentaire à voir absolument, un récit encyclopédique et éclairant de notre histoire à tous. »
– Télé Obs

« Une enquête passionnante qui remonte patiemment les routes de l’esclavage »
– Le Canard Enchainé

« Une oeuvre magistrale, analytique et loin des stéréotypes, un travail essentiel qui offre des clés pour comprendre les enjeux contemporains de cet héritage commun. »
– Télérama TTT

« Saisissant jeu de miroirs entre ces temps anciens et le nôtre, captant dans le monde entier les vestiges d’un héritage indélébile. »
– Les Inrockuptibles

« Archives, historiens et dessins animés magnifiques relatent avec rigueur 1200 ans de traite négrière. Un récit éclairant et utile. »
– Télé Câble Sat ****

« Les quatre volets sont remarquables de pédagogie sur cette histoire terrible. »
– Le JDD

« La leçon de ce documentaire est aussi magistrale que terrible. Un coup de force ! »
– Le Monde

« Une grande fresque historique présentant, comme jamais auparavant, les continuités entre traites négrières, capitalisme et colonialisme. »
 L’Humanité

« Une somme qui fera date tant elle met en scène à travers les faits, les dates et les cartes, les relations complexes qu’entretiennent la Mémoire et l’Histoire. »
– France Inter

« À regarder de bout-en-bout, la série est une fresque chronologique qui montre parfaitement comment le capitalisme repose sur l’esclavage. »
– La Vie

« Entre beauté et effroi, les épisodes laissent entrevoir avec pudeur l’extrême violence de cet univers. Remarquable. »
– La Croix

« Une somme indispensable, équilibrée, salutaire du point de vue mémoriel, la série, d’une pédagogie limpide, fait le lien entre passé et présent. »
 Historia 

« Cette passionnante série appréhende avant tout la tragédie humaine par le prisme de la géographie et de l’économie. »
 Télé Loisirs ***

« Cette investigation, nourrie de témoignages et illustrée par des séquences d’animation, décrypte sur la longue durée un phénomène mondial. »
– Télé Magazine ***

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