Chaque année, à la même époque, la France vibre pour ce « thriller social » qu’est devenu le baccalauréat. Aussi, en ces derniers jours du bac, la tension est à son comble. Au Ministère comme dans les établissements, pour les administratifs comme pour les enseignants, le stress atteint des seuils exceptionnels. Dans les familles, c’est la même chose. Car l’avoir ou pas, dans notre mythologie sociale contemporaine, revêt une importance exceptionnelle. L’échec, et tout semble perdu; le succès, et tout semble permis. Monument national, lieu de mémoire, pilier de la République comme le Code Civil ou le défilé du 14 Juillet, le baccalauréat, institué pour être le « certificat de bourgeoisie » d’une élite restreinte, est devenu depuis les années 1960, avec la démocratisation du secondaire et du supérieur, le symbole du diplôme pour tous, le parchemin de l’école de masse. Or, cette évolution, cette révolution, ces « trente glorieuses » du bac l’ont conduit au bord de l’implosion..

Cie des Phares & Balises
France 3