Avec deux millions d´étudiants, soit une augmentation de plus de 50 % en moins de vingt ans ; les universités explosent de partout sous le poids des recrutements massifs. Faute d´orientation et de sélection, les étudiants s´engouffrent en masse dans les filières « cul-de-sac ». On sait bien que la pression démographique aggrave encore les choses. Les universités craquent de partout et les moyens ne suivent pas. La dépense par élève est, dit-on l´une des plus faible du monde « développé ». En résumé, la fac s´est « tiers-mondisée » avec son centre et sa vitrine de bon aloi (la Sorbonne) et ses satellites repartis dans toute la France.

Par ailleurs, ce voyage dans les universités françaises montre une réalité contrastée. L´université nouvelle est en train de naître discrètement sous nos yeux. Car l´université finit bien, au fil des cycles, par sélectionner ses étudiants et elle entre non seulement dans l´autonomie mais aussi dans la concurrence. La fac accueille des étudiants motivés et, peu ou prou, dégage une élite, impitoyablement mais discrètement.