La banlieue est un mouvement perpétuel de population, de constructions, de destructions. Trente ans après le film de Maurice Pialat, ce mouvement continue. En 1994, les lieux filmés par Pialat ont changé mais le désenchantement qui parcourt son film laisse la place à un autre sentiment mêlé lui aussi de résignation: une revendication, parfois virulente, dans l’appropriation de ces lieux par les habitants eux-mêmes. Ce film est axé sur l’idée de l’enracinement. Il concerne aussi bien la population qui a toujours vécu dans ces lieux que celle, plus jeune, qui y a grandi.