Seiji Ozawa était une légende d’un âge d’or révolu des « stars » chef d’orchestre. Elève de Léonard Bernstein et d’Herbert von Karajan, il fut le premier asiatique à prendre la direction d’un grand orchestre occidental : le prestigieux Boston Symphony Orchestra, qu’il a dirigé pendant 30 ans.

Chez les grands chefs, Ozawa reste à part – il vient d’Asie, et en a conservé une réserve, un respect des musiciens des orchestres qu’il dirige. Profondément attaché à ses racines asiatiques, il est un des premiers ambassadeurs de la musique occidentale en Asie. Cheveux longs en bataille, nike rouges, casquette de baseball, Seiji Ozawa n’a pas la dégaine d’un Maestro traditionnel.

En 2018, le Maestro n’avait pas complètement raccroché son frac et sa « dégaine ». Mais il avait considérablement ralenti ses activités. Frappé par un cancer de l’œsophage qu’il avait surmonté, contraint à une discipline de fer, il devait ménager ses forces. Aussi, il avait choisi d’arrêter de voyager et de s’installer définitivement au Japon. Puisqu’il ne voyageait plus, les orchestres venaient à lui.

Seiji Ozawa, Retour au Japon est un film où on prend le temps d’être dans ses pas, de le suivre, de l’écouter jusque dans ses silences.

ARTE, VEROZA Japan

 

© Camera lucida – ARTE France – VEROZA Japan – 2018