Entre l’Ange de la Victoire à Berlin et le Génie de la Bastille à Paris, une suite d’allers-retours retrace l’histoire croisée des deux métropoles, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale jusqu’aux grands projets du début des années 90, en passant par les aléas de la politique des grands ensembles et l’évolution récente de l’habitat social.

Au lendemain de la guerre, deux contextes extrêmement différents et les conséquences qui s’ensuivent : Berlin, réduite à un champ de ruines, va affronter très vite les difficultés d’une reconstruction rapide et hasardeuse; Paris vit dans l’héritage des percées haussmanniennes assurant la cohérence de son tissu. D’un côté, une ville toute en étendues où s’imposent les distances et les vides, les espaces verts et les terrains vagues : une ville d’espaces à investir à la recherche de ses limites et de son centre. De l’autre, une cité déjà constituée par la densité de son bâti rapporté à cet espace de qualité, de parcours et de liaison qu’est la rue : une ville appelée à se développer de l’intérieur ou à s’étendre en investissant des espaces libres constitués comme villes nouvelles.