Le théâtre planétaire
Portrait d´un artiste polymathe et excentrique de notre temps, théâtre, cinéma, arts plastiques…. Bob Wilson s’interroge sur son travail théâtral et nous livre quelques-unes des clefs de sa recherche esthétique (avec de nombreux extraits de son œuvre: Video 50 (1978), Civil Wars (1984), Hamlet Machine (1986), The Black Rider (1990), Mr Bojangle’s Memory (1991), La Flûte enchantée (1991), Foundation Watermill, a Portrait (1992). Après avoir évoqué ses rencontres avec quelques figures légendaires de ce siècle (Charlie Chaplin, Marlène Dietrich, Charles H.Coles…), Bob Wilson nous parle de ses projets. En particulier celui de la Fondation Watermill, aux Etats-Unis, où il souhaiterait pouvoir ouvrir des ateliers de théâtre à des jeunes venus du monde entier.

La citadelle du silence
C’est à l’Opéra Bastille que Jean Grémion s’est entretenu longuement avec Bob Wilson voici quelque mois. Dans ce document exclusif, l’auteur du Regard du sourd, de Einstein on the Beach,, de Civil wars…, retrace le chemin parcouru depuis ses premières œuvres.
La Citadelle du silence conduit surtout à une plongée vertigineuse dans le royaume inaccessible des secrets enfouis de Bob Wilson: sa rencontre avec Raymond Andrews, l’enfant sourd; avec Christopher Knowles, que les médecins perçoivent comme un enfant autiste, mais que Bob Wilson accueille, au contraire, comme un nouveau Mozart; avec Phil Glass, qui lui permettra de prendre des chemins de traverse pour quitter ces territoires du silence. Enrichie d’extraits de ses principales œuvres – le Regard du sourd (1971), Ka Moutain (1972), A Letter for Queen Victoria 1975), Einstein on the Beach (1976), Death, Destruction and Detroit (1976-1987), Civil Wars (1984), la Citadelle du silence peut être aussi perçue comme un témoignage sur l’enfance assassinée.