A 80 ans, Seiji Ozawa est l’une des dernières légendes vivantes d’un âge d’or révolu des « stars » chef d’orchestre. Elève de Léonard Bernstein et d’Herbert von Karajan, il fut le premier asiatique à prendre la direction d’un grand orchestre occidental : le prestigieux Boston Symphony Orchestra, qu’il dirigera pendant 30 ans.

Chez les grands chefs, Ozawa reste à part – il vient d’Asie, et en a conservé une réserve, un respect des musiciens des orchestres qu’il dirige. Profondément attaché à ses racines asiatiques, il est un des premiers ambassadeurs de la musique occidentale en Asie. Cheveux longs en bataille, nike rouges, casquette de baseball, Seiji Ozawa n’a pas la dégaine d’un Maestro traditionnel.

Aujourd’hui, le Maestro n’a pas complétement raccroché son frac et sa « dégaine ». Mais il a considérablement ralenti ses activités. Frappé par un cancer de l’œsophage qu’il a surmonté, contraint à une discipline de fer, il doit ménager ses forces. Aussi, il a choisi d’arrêter de voyager et de s’installer définitivement au Japon.C’est là-bas, qu’il continue à son rythme à vouloir partager sa passion pour la musique. Puisqu’il ne voyage plus, les orchestres viennent à lui. 

Seiji Ozawa, Retour au Japon est un film où on prend le temps d’être dans ses pas, de le suivre, de l’écouter jusque dans ses silences.

ARTE, VEROZA Japan

 

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